Sandrine Bertrand

Nous plaçons tous les choses dans des tiroirs étiquetés.

Dans des grandes familles de sens logique.

Mais que se passe-t-il si nous regardons vraiment les choses ?

Pour ce qu'elles sont et non ce qu'elles représentent.

Alors, nous voyons autrement.

Nous créons un nouveau tiroir.

Une nouvelle étiquette.

Nous pensons différemment.

Que serait la vie si on ne se lançait jamais de challenge? 

Illustrer un poème que j'avais écrit par le passé était un challenge pour moi. Cet art déjà tellement singulier a-t-il vraiment besoin d'une illustration qui l'accompagne? ET BIEN OUI!

Je vois ça comme une danse au fil des pages. Ils s'effleurent, s'éloignent, se heurtent, s'alignent. 

Il est difficile pour une ligne fragile de se faire une place dans un monde rempli de masses. 

Quand je me moque de moi-même et de ma manière de consommer. 

Bananes bio à gogo. 

Humour sanglant. 

Froideur de la technique informatique en lien étroit avec le monde de la consommation. 

Bienvenue en 2018.

Narration portant sur le handicap. Incompréhension, peur, rejet. 

Encore une fois, je reste dans un univers très graphique qui me permet d'exploiter tant le côté humain que le jeu graphique en lui même ainsi que toutes les possibiltés de métamorphoses des formes et des couleurs. 

Sur la deuxième planche présentée ci dessous, la métamorphose du personnage rouge représente la tristesse et le repli sur soi. Le personnage devient alors une forme abstraite, coule, s'étend. 

J'ai réalisé ce trio de livres lors d'un workshop avec Alexandre Chaize (les éditions du livre). Le workshop donnait suite à une exposition collective à l'OPMA (Liège). 

J'ai représenté trois concepts basiques et élémentaires en utilisant des formes et des couleurs de même nature. Ces livres sont basés sur le jeu et la manipulation. A destination des plus petits comme des plus grands!

Quelques photos de l'exposition... :)

 Encore merci à Alexandre Chaize pour cette super expérience!

« Réflexions intrinsèques » constitue une sorte de carnet de voyage illustré. Il regroupe des réflexions en tout genre me venant à l'esprit lors de mes voyages en train. Beaucoup de pensées tourbillonnent dans ma tête entre le départ d'un point A et l'arrivée à un point B.

Je me suis questionnée sur la vitesse du train et les images que l'on peut voir à travers une vitre. Nous ne voyons pas tout. Et pourtant, nous savons décrire le genre de paysage que nous traversons. Le cerveau n'a pas besoin d'une image complète pour pouvoir, de lui-même, la finir. Je me suis donc posée cette question : « Jusqu'où puis-je supprimer des éléments dans mon dessin sans pour autant nuire à la compréhension de l'image ? ».